Le système paritaire français vue du patronat résistera t il à la nouvelle génération?
Le système paritaire français (cogestion entre représentants salariaux et représentants patronaux) est né avec la promesse du Général faite pendant la guerre. Dans son objectif nécessaire d’unifier les forces de la résistance, De Gaulle du promettre la mise en place du paritarisme aux communistes.
Sinon quoi ? Sinon, les communistes n’auraient pas rejoint le Général et l’issue de la guerre aurait été différente. Un raccourci facile qui montre que certains s’engageaient pour l’avenir et que d’autres faisaient du syndicalisme, un quotidien en toute circonstance.
CFDT, SUD, CGT, FO… VS FNSEA, CGPME, MEDEF UPA….
Que le match commence ! Sécu, Organismes de retraites, assurance chômage, prud’hommes, formation professionnelle.
Alors est ce que c’est bien ? Oui. C’est en tout cas ce qu’en pensent les ¾ des Français qui pensent que le paritarisme, c’est bien pour eux.
Mais le système paritaire français est principalement lié à ce que l’état doit profondément réformer : Les systèmes de retraite, la formation professionnelle, l’assurance chômage. Ils en sont les administrateurs.
Alors comment ne pas penser qu’un système d’une autre époque peut résister à la nôtre. Comment la très faible représentation syndicale peut gérer autant de milliards qui engagent autant de salariés ?
Les tentatives de réforme faites par l’état ont été renvoyées dans la rue, et les quelques unes qui ont vu le jour ont été très confidentielles.
La réforme de ces institutions et du système paritaire Français doit donc être engagée par les syndicats eux-mêmes.
Mais comment demander aux représentants syndicaux de travailler à une profonde réforme quand leur première action devra être de se justifier devant leurs membres, en leur expliquant que, pour démarrer, il faut se tirer une balle dans le pied.
Oui car cette réforme devra être une simplification du fonctionnement, pas très bonne pour les finances des syndicats, qui vivent des dotations financières versées au titre de la gestion des organismes paritaires (à cela il faut ajouter les fonds récoltés pour la formation professionnelle).
Et pendant ce temps là, une grande partie des entreprises Françaises réalisent qu’il faut changer la gouvernance de leur société. Une gouvernance où le salarié prend toute sa place, au profit de l’entreprise.
En parallèle, les GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple) arrivent en Europe, en France, pour imposer un style managérial nouveau.
La vraie question n’est donc pas de savoir ce que les Français pensent du paritarisme. La bonne serait de savoir ce qu’en pensent les jeunes.