Madame la Présidente,
La maison d’arrêt est un bâtiment important pour les Nantais, puisqu’il a marqué l’espace urbain pendant des dizaines d’années, son réaménagement est donc un opportunité pour le centre ville de Nantes.
Nous nous réjouissons de voir les facades anciennes de ce bâtiment conservées, ce qui nous semble avoir du sens en matière de politique patrimoniale de la ville.
Nous nous réjouissons également de voir la création de 150 nouveaux logements. En plein centre ville de Nantes, c’est évidement un bonne chose.
Deux interrogations cependant:
- La première : Vous prévoyez 50% de logements sociaux. Ce taux important va directement impacter le coût des autres 50% de logements libres.
Je le dis sans esprit de polémique, mais quand on prévoit un logement social, il faut bien qu’un autre logement lui corresponde pour le financer. De nombreux professionnels de l’immobilier constatent cet effet qui a une impact direct sur le cout d’accès au logement des classes moyennes et des familles. Vous parlez de mixité social, mais sans l’accès possible aux classes moyennes et aux familles à ces logements, ce n’est pas de la mixité social, c’est une position politique.
- Ma deuxième interrogation fait suite à la présentation faite aux conseillers municipaux de Nantes, l’année dernière. Cette étude soulignait que 48% des personnes en situation de grande précarité étaient logées dans le logement libre.
Maintenant que Nantes Habitat est devenu Nantes Métropole Habitat, ce transfert doit être l’occasion de faire un bilan précis de l’efficacité de notre dispositif de logement social sur l’agglomération, pour être certains que le parc social métropolitain loge bien, en priorité les plus démunis des habitants de l’agglomération