Intervention de M. Guillaume Richard, conseiller communautaire
Contrat ville cadre 2015-2020 – Convention Gestion Urbaine et Sociale de Proximité
Madame la Présidente,
Le contrat de ville 2015-2020 fixe les orientations stratégiques du projet de cohésion urbaine et sociale de l’agglomération nantaise ainsi que les engagements des partenaires pour mettre en œuvre la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine votée en février.
L’élaboration du contrat de ville se déroule en deux temps :
– la première étape a conduit à l’élaboration du contrat-cadre fixant la géographie et les orientations stratégiques du projet de cohésion urbaine et sociale de l’agglomération nantaise ainsi que les modalités de pilotage et de gouvernance du contrat. Cette première étape se concrétise aujourd’hui par la signature du contrat cadre.
– dans un second temps la déclinaison opérationnelle et territoriale du contrat de ville qui se traduira par la définition de plans d’actions et d’indicateurs de suivi et d’évaluation au premier semestre 2015.
Malgré la qualité, le nombre et la diversité des acteurs qui ont porté la réflexion sur laquelle nous sommes amenés à délibérer aujourd’hui (une quarantaine d’associations investies dans les quartiers, cabinet de consultants, ateliers de travail, citoyens des quartiers), je m’étonne que la question de la sécurité dans les quartiers prioritaires de la Politique de la Ville n’apparaisse pas dans les 5 enjeux transversaux qui guideront les actions à mener au bénéfice de ces mêmes quartiers.
Comprenons-nous bien : il ne s’agit nullement de stigmatiser aucun quartier de notre agglomération et nous nous associons pleinement à l’orientation numéro 2 qui consiste à reconnaître les talents des quartiers. Mais il faut bien l’admettre, les habitants de ces quartiers, tout comme les médias, nous interpellent quotidiennement sur le manque de sécurité qu’ils éprouvent à juste titre dans les transports et dans les rues, voire dans leurs logements. Les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien et les témoignages parfois bouleversants qu’ils nous livrent nous invitent à abandonner toute posture angélique. A cet égard la formulation de « compréhension des dysfonctionnements » me paraît un euphémisme que nous ne pouvons nous résoudre à qualifier de « doux » car la négation de la réalité est une autre forme de violence.
Nous souhaiterions donc que la seconde phase de déclinaison opérationnelle et territoriale du contrat de ville – qui sera menée au premier semestre 2015 – prenne avec sincérité la mesure de ces « dysfonctionnements » et propose des mesures concrètes pour la prévention et la médiation.
Je vous remercie Madame la Présidente.