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La métropole de Nantes, première métropole Française de l’Ouest, doit se tourner vers l’Ecologie Bleue. C’est le sens de mon intervention au dernier Conseil Métropolitain. L’objectif? Continuer le combat écologique quotidien, sans oublier que les enjeux sont bien plus forts que le simple confort écologique.

Madame La Présidente,

La Covid, et les derniers confinements ont eu de forts impacts sur notre vie .
Pour l’économie beaucoup de difficultés.
Pour l’homme, des moments longs, et des moments très difficiles pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’être dans les endroits moins confinés.
Pour la nature beaucoup de positif. La nature a repris ses droits, jusque sur les ronds points des périphériques nantais qui mal taillés, hébergeaient toute sorte d’animaux.
La Bretagne n’a jamais vu autant de Dauphins, de baleines, de phoques, et les terres de bords de loire redécouvraient le calme d’un printemps qui vivaient pour la première fois sans bruit, sans voiture, sans nous.

La conséquence et vous l’avez dit, c’est le chance pour nous tous d’avoir découvert que notre impact sur la nature était immense.
Cette prise de conscience collective marque également l’espoir de voir que la nature en quelques mois, pouvaient reprendre ses droits, sa place et sa liberté.

Alors branle bas de combat au retour de notre retrait forcé. Nous avons installé, changé, modifié et légiféré pour que tout change.

Ce qui a été fait sur la métropole de Nantes était bien. Je crois que le souhait de faire évoluer la ville vers une vie plus écologique est indispensable.
Je crois cependant que la transition doit se faire avec douceur. Le tout vélo contre le tout voiture ne marche pas, et la vie écologique parfaite ne peut fonctionner de la même façon pour un jeune développeur web habitant à Nantes et travaillant sur l’ile de Nantes, que pour une chargé de maintenance qui habite dans à Nantes-sud et doit aller travailler à Carquefou.
C’est aussi simple que ça, les habitudes ne sont pas les mêmes, les schémas de déplacement doivent donc être à l’écoute de tous pour faire consensus.
En ce sens, je tiens, Madame la Présidente, à vous remercier de l’échange au cours duquel je vous ai proposé un compromis pour le Pont Saint Mihiel. L’idée que je vous ai partagé d’un sens unique permettra de décongestionner les points de crispation et de continuer à faire vivre les commerçants, tout en donnant l’exemple de la mobilité douce.
C’est une preuve de co-construction qui met tout le monde d’accord au sein de notre assemblée et aux côtés des représentants de commerçants et des habitants.

Je pose cependant un point d’alerte, après avoir bien écouté les propos plus « militants » de votre adjointe Julie Laernoes.
Le bio dans les cantines, le vélo dans notre ville, l’objectif de réduction des déchets… Ce sont des voies de progrès à soutenir c’est évident.
Cependant nous sommes Nantais, je ne dirais pas Breton pour ne pas relancer le débat passionnant des dernières semaines, mais nous sommes quoi qu’on en dise à la croisée de la Loire et de la Mer.
Je crois donc que notre responsabilité est plus grande. Je crois que Julie Laernoes travaille avec beaucoup de passion mais qu’elle nous engage dans des mesures peut être plus militantes.
Je sais que Julie avait dit pendant la campagne des municipales que son rêve était de sauver le monde. Aujourd’hui, l’écologie selon Julie, c’est du confort. C’est agréable, c’est sympa mais on ne sauve pas le monde avec du confort écologique.
Le confort écologique nous permet de mieux vivre, mais l’urgence est autrement plus grave et je crois que la métropole doit imaginer le monde de demain.

La covid nous a permis de voir que malgré l’arrêt total de production, de circulation et une réduction drastique de la consommation, les choses (dont les émissions à effet de serre) n’ont pas bougés ou très peu.
La décroissance vécu ces derniers temps n’a pas été déclencheur, ou il faudrait encore bien plus de temps, ou même s’arrêter complètement de vivre pour mesurer un quelconque résultat, chose impossible évidement.

Nantes profite d’une situation géographique incroyable. Nous sommes la première grande métropole européenne à presque toucher l’océan.

Je crois qu’il est temps de parler d’une idée que je soutiens, celle de l’écologie bleue.

L’écologie bleue c’est l’écologie de la mer et de l’eau. Nous sommes parfaitement concernés et en rien elle ne s’oppose aux efforts menés par vos équipes.
Je défends l’idée d’une écologie bleue car c’est une écologie motivée par le triptyque du développement durable : Economie, sociale et environnement. Pourquoi? Parce que la mer peut tout nous donner tout en la respectant de notre côté.

Economie car elle peut permettre à des entreprises d’exploiter les énergies nouvelles non-fociles, comme a pu le faire General Electric avec l’installation de ses éoliennes offshores.
Sociale car qu’elle est encore vierge de toute action humaine dans de nombreux endroits et qu’il est encore temps de la protéger et d’en tirer partie avec l’expérience de nos erreurs sur la terre ferme.
Environnementale, car l’océan est à l’origine de 90% de l’oxygène sur terre et peut produire à terme l’immense partie de ressources de notre pays et à défaut pour commencer, de notre région, de notre département et de notre métropole. La mer est comme disait Rachel Carson « un tout vivant » qu’il faut protéger pour qu’il puisse protéger la terre des excès de la nature humaine.
Je souhaite pour Nantes et sa métropole que nous engagions une réflexion sur l’écologie bleue.
Investir sur l’écologie bleue, c’est le pari de l’avenir déjà motivé par de nombreux ligériens qui ont réussi. Une partie du monde économique local, associé aux efforts de Bruno Le Maire a déjà engagé de vrais résultats avec la réussite de l’implantation des premières éoliennes offshore.

Oui il faut évidement continuer à travailler sur le quotidien des Nantais, il faut amplifier les efforts engagés par votre majorité, mais j’espère que notre métropole peut porter une nouvelle ambition qui ne s’oppose pas forcément à ce qui est travaillé aujourd’hui.
La Loire et la mer à peu de km peuvent porter cette ambition pour Nantes et sa métropole.

 

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